mardi 10 août 2010

Québec, printemps 1918


Ce monument se trouve à l'angle des rues Saint-Vallier, Saint-Joseph et Bagot dans le quartier
Saint-Sauveur. Il est l'oeuvre de l'artiste Aline Martineau et a été inauguré le 4 septembre 1998.

Trancription du texte qui accompagne ce monument:
Au printemps 1918 des événements tragiques marquent l'histoire de la ville de Québec.
Le 28 mars de cette année-là et durant cinq jours consécutifs, des citoyens et des citoyennes manifestent leur opposition à la mobilisation obligatoire et aux méthodes prises par les autorités fédérales pour rabattre les conscrits.
Le 1er avril, tout se gâte lorsque les autorités militaires donnent l'ordre aux 1200 soldats anglophones amenés expressément de l'Ontario et de l'Ouest canadien de dispercer à la baïonnette les gens rassemblés au centre-ville. Les cavaliers chargent la foule. Celle-ci, rassemblée à l'angle des rues Saint-Vallier, Saint-Joseph et Bagot réagit en lançant des pierres aux soldats.
Après avoir lu, en anglais, l'ordre de dispersion, les soldats mitraillent la foule tuant quatre personnes et en blessant soixante-dix autres.
Quatre-vingt ans plus tard, une fleur à pétales humains s'élève en ce lieu au sommet d'une sculpture monumentale. Elle symbolise la vie dont on retrouve la puissance dans le mouvement spontané d'un peuple qui se lève pour défendre ses convictions et qu'on découvre si fragile aussi quand la mort arrive de façon violente comme ce le fut ce printemps-là pour quatre québécois:
Honoré Bergeron, 49 ans, menuisier
Alexandre Bussières, 25 ans, mécanicien
George Demeule, 14 ans, cordonnier et machiniste
Georges-Edouard Tremblay,20 ans, étudiant à l'École technique
Cette fleur, ainsi déposée, témoigne du respect qu'inspire aux vivants le souvenir de ceux qui laissèrent ici leur vie.

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